Peux-tu te présenter ?
Je suis Yann, musico-ténébro-rigolo de 41 ans. J’ai œuvré à pas mal de postes différents dans le milieu culturel depuis une bonne décade. Et notamment rédacteur en chef du webzine rock de La Grosse Radio pendant 6 ans, mon autre maison de cœur. Tenir cette rédaction m’a formé en tous points. Sans cela, je ne ferai pas ce que je fais aujourd’hui.
Et en un mot ?
Curieux
Quel est ton rôle au sein du label ?
Je suis le président de l’association, mais chez nous, ça signifie surtout que j’ai autant de poids que les musiciennes et musiciens du label. Je suis le manager des groupes, ayant pour mission de les accompagner au mieux, devant leur trouver distrib’, édition, tourneur, et pour l’instant, mission quasi complète, car pour le booking, bon, pas top, la période !
Qu’est-ce que tu aimes chez TADAM ?
Que ça soit sorti de nulle part, car on en chiait dur l’an dernier, qu’on ait passé tout 2020, et même encore jusqu’à maintenant, à réfléchir pour mettre en place quelque chose d’original comme label. Là, nous sommes en phase de lancement. La route est encore longue pour trouver l’équilibre. Et aussi pour l’instant son type de fonctionnement horizontal me plaît, ça demande du temps d’adaptation car personne n’est habitué à cela. A bas les pyramides dérisoires du pouvoir !
Quel est ton parcours musical ?
Je suis bassiste sur corde de Mi. J’ai appris à jouer avec Johann Fichou, l’ex-bassiste de Bagdad Rodeo. C’était surtout les bases pour jouer du rock, quoi. J’ai joué un bout de temps avec le groupe héraultais, MaisonClose . J’ai planté des clous sur un EP : “Mots de Passes” sorti en 2017, noté 7/10 sur La Grosse Radio, allez, là ! 🙂
Quelles sont tes influences ?
Rock en tous sens, obviously, et Queen surtout, mais tout le monde le sait ahah. Mais j’ai toujours beaucoup écouté la Motown aussi, Marvin Gaye, v’là.
Un artiste que tu écoutes mais que t’assumes pas trop ?
Julien Clerc, j’avoue. Mais j’ai été bercé avec, dès le ventre de ma mère, même ! Il y a de très bons textes dans les années 70, merci Etienne Roda-Gil. Depuis, une p’tite Bibliothèque Mazarine ou une Femme Boréale de temps en temps, ahah, ça fait son effet !
Ton meilleur souvenir de concert
Iggy Pop qui me saute dessus depuis la scène à son concert aux Déferlantes en 2017, j’étais dans le pit en train de prendre des photos, j’l’ai pas vu venir papy, mais j’l’ai bien senti ! J’ai même la vidéo de son plaquage sur ma tête !
Voilà, dur de faire mieux. J’avais un gros coco sur le haut du crâne et 4 vertèbres cérébrales déplacées, et surtout la sueur de l’Iguane sur mes verres de lunettes, hell yeah !
Ta pochette d’album préférée ?
News Of The World, de Queen. Demande-moi demain, et je t’en sors une autre, y en a tellement ! Mais cet album est celui qui m’a vraiment marqué, très jeune.
Une BO de film qui t’a marqué ?
Le Parrain
Ton album préféré ou Top 3 ?
Comme pour la pochette, ça peut changer tous les jours 🙂 Donc dur, mais c’est forcément dans Queen, Nick Cave ou PJ Harvey. Et aussi l’album Industrial Silence de Madrugada, leur premier album, complètement magique (mais bon, on n’est pas loin de Nick Cave dans le style…)
C’est quoi ton titre du moment, celui que tu écoutes en boucle ou que tu forces à mettre en soirée en criant “CA C’EST MA CHANSON!!!” ?
N’importe quelle chanson de Queen, car CE SONT MES CHANSONS ! Mais forcément Don’t Stop Me Now. Plus jouissif, y a pas.
Si on veut te faire chialer, il faut mettre quel son ?
Le deuxième album de Donny Hathaway. Ou No More Shall We Part de Nick Cave & The Bad Seeds. Larmes assurées.
Un mot pour décrire ta playlist ?
Amour
Et tes parents ils écoutaient quoi ? A quoi étais-tu bercé ?
Voir plus haut pour Julien Clerc. Et on écoutait la radio tout le temps, mon père avait même fait courir des câbles sur un étage pour qu’on ait des enceintes dans la cuisine, beaucoup de variétés françaises et internationales. Incollable sur le Top 50, le gars ! Ca fait une bonne base puis à l’adolescence sont arrivés Nirvana et Rage Against The Machine (bouleversement complet de mes codes) et j’ai beaucoup diggué et jusqu’à maintenant encore.
A quel moment écoutes-tu le plus de musique ?
La question serait plutôt de savoir quand est-ce que je n’écoute pas de musique : Quand je dors, et c’est tout. Et encore, il m’arrive de m’endormir en musique !
Question pour les geek de matos, sur quoi tu joues ? Quel est ton set-up ?
Une Fender Jazz Bass Mexique noire, customisée avec un pickguard argenté et des cordes rouges DR Strings bien claquantes et clinquantes. Je joue toujours avec un t-shirt “Ma mère me prostitue”, important de le mentionner, n’est-ce pas, c’est du meilleur effet en soirée punk. J’ai évidemment une Big Muff Electro Harmonix pour le gros bruit et pas d’accordeur car faut pas être doué pour dérégler une basse, huhu !
Et pour jouer, faudrait surtout que je me remonte un groupe, et que les journées durent 96 heures…
Le mot de la fin
Soyez curieux et aimez-vous les uns les autres, bordel !
La playlist
Jonny Mafia – Sleeping
Dirty Deep – I want to miss you
Cage The Elephant – Too late to say goodbye
Vox Pompidou – End of their world
Hoax Paradise – Les garçons
Romain Humeau – Chercher
Equipe de Foot – I could go to sleep and die
Fabulous Sheep – Athenian streets
Nick Cave & The Bad Seeds – Henry Lee ft PJ Harvey
Queen – I want to break free